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le blog d'indiana
13 mai 2008

L'équitation au J.O

Dans 4 mois, nous assisterons à l'ouverture des Jeux Olympiques! Mais d'ores et déjà, les épreuves d'équitation rencontrent quelques problèmes...F200805051618591049719361

D'abord, il s'est posé le problème climatique, puis politique, où l'on se demande si les participants doivent prendre partis.

En effet, le climat est source de discussions, il est déjà difficile aux athlètes humains de s'adapter à cette chaleur et à cette humidité, alors les athlètes équins? Comment évaluer les performances des chevaux, alors qu'ils ne sont pas dans un environnement favorable? La compétition sera-t-elle vraiment équitable entre les chevaux vivant déjà sur le sol chinois et les autres qui seront amenés à se déplacer?

Il est déjà prévu que les athlètes se rendent sur place trois semaines avant le début des épreuves. Ils pourront ainsi s'adapter comme ils le peuvent au climat. De plus, le comité a prévu la construction de hangars climatisés où se trouveront des boxes sur plusieurs hectares. La Chine mettra à disposition des camions également climatisés permettant les transports des chevaux de l'avion sur les lieux. Ils espèrent ainsi optimiser le confort des chevaux afin de les mettre dans des conditions propices à la compétition.

On peut tout de même émettre une objection : l'épreuve en elle-même se déroulera à l'extérieur...

L'équitation, comme les autres sports, a été soumis au conflit politique. Faut-il prendre parti explicitement grâce à des badges lors des Jeux Olympiques?

Voici deux point de vues différents :

Oui. Jean Teulère. Installé à Saumur, il est champion olympique et vice-champion d'Europe par équipes de concours complet d'équitation.

« Je trouve que le monde politique demande un peu trop aux sportifs d'endosser des responsabilités qu'il a lui-même parfois du mal à assumer. On est trop souvent sollicités. C'est abusif. Si l'on avait vraiment voulu manifester notre désaveu, affirmer ce souci de défendre les droits de l'homme, il ne fallait pas accorder ces Jeux à La Chine. C'est pourquoi j'acquiesce à la décision du CIO. À la démarche collective, je préfère, en cette veille des Jeux, l'engagement personnel. Je suis l'actualité. Si besoin, et dans le respect des règles de la charte olympique, je m'accorde le droit de manifester mon désaveu contre la politique chinoise au Tibet. Par contre, le rôle du Comité olympique est de rester assez neutre. La décision d'interdire le badge, n'est donc pas illogique. »

Non. Faustine Merret. Brestoise, elle a été championne olympique de planche à voile aux jeux Olympiques d'Athènes. Elle espère bien récidiver.

« Depuis le départ, je me suis rangée derrière le mouvement sportif français car il me semble important que l'on rappelle notre attachement aux droits de l'homme. Le port de ce badge avait donc une valeur symbolique. Aussi, je suis surprise aujourd'hui d'apprendre que le CNOSF ait pu refuser un geste aussi symbolique. D'autant que celui-ci paraissait respecter la charte olympique et l'éthique sportive. Je ne vois pas en quoi on risquait de perturber le bon déroulement des Jeux. L'argument ou les justificatifs de Henri Sérandour ne sont pas très convaincants. En tout cas, moi je ne suis pas du tout convaincue. J'espère que l'on nous laissera d'une manière ou d'une autre manifester notre soutien aux Tibétains. À quatre mois de l'ouverture des JO, il faut que les choses bougent. »

On peut en déduire qu'il est tout de même délicat de prendre parti au niveau politique lors des épreuves des Jeux Olympiques, il s'agit de sport, ce n'est donc pas le lieu idéal pour exposer ses théories et dans le même temps, c'est un mouvement largement médiatisé qui permettrait aux choses d'avancer.

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